.........avec Gene. Mais surtout, ils se rapellent ces jours bénis avec une certaine nostalgie. Certains jouent encore de la guitare comme Gallup et Peek. D'autres comme Ervin "Wee williams" sont devenus de riches hommes d'affaires. Ils ont survécu contrairement à Gene. Gene a poursuivi sa route et a payé le prix du style de vie qu'il avait choisi. Sa mort a du mettre K.O. ces musiciens si talentueux qui ont travaillé avec lui. Les groupes naissent et disparaissent et il est parfois difficile de se rappeller de leurs noms, mais avec les Blue caps, c'est différent. La bande des fidèles fans de Gene n'oublieront pas "Galloping" cliff, ou "Jumping" Jack, "Be Bop" Harrell ou "Wee willie". Qui pourrait se lasser du jeu de guitare de Meeks? Je me repasse les pochettes photos de Gene et des gars, étudiant chaque visage et essayant de deviner ce que c'était que d'être un Blue caps. Ils resteront les meilleurs pour l'éternité.
4 Les hauts et les bas
Bien que Gene ait eu d'excellents disques après "Crazy legs", avec la chanson blues "Five days, five days" et le rock sauvage (appellé de manière inapproprié) "BI-Bickey-Bi-Bo-Bo-Go!, ils n'ont quand même pas atteint le succès de "Lotta lovin" et" Wear my ring". La chanson "Five days" est très différente de ce que faisait Gene à ses débuts. Il y avait recours à des choeurs semblables à ceux utilisés par Elvis Presley, et cet enregistrement démontra sa capacité à chanter du Blues. Il ne fait aucun doute que Gene avait une réelle attirance pour le Blues, et il le montra sur de nombreux enregistrements ultérieurs. Il nous a toujours paru incompréhensible pour nous, ses fans de la première heure, que Gene n'ait pas eu un impact plus important. Toutes ses chansons avaient la qualité et la popularité nécessaires, sans pour autant lui permettre d'atteindre les premières places des charts, atteintes par Haley, Presley, Steele et consorts.
De manière retrospective, les choses peuvent être aujourd'hui un peu clarifiées. La plupart de ceux qui suivaient Gene étaient de vrais fans. Peu leur importait qu'il ne soit pas numéro 1 du moment qu'il sortait les albums qu'ils attendaient. Même sans hits, Gene restait une star et l'un des meilleurs vendeur du label Capitol. Ses disques se vendaient de manière régulière, mais il n'eut jamais la pub dont bénéficiaient d'autres artistes de Rock'n'Roll, et par conséquent, les gens qui se seraient précipités pour acheter ses disques ne connaissaient même pas leur existence. Les morceaux "Lotta lovin" et "Wear my ring" accrurent l'attention des acheteurs sur Gene et les Blue caps. Le disque portait la patte des Blue caps mentionnée auparavant, mais ses vrais succès donnèrent à Gene le "boost" nécessaire pour continuer sa carrière après son séjour à l'hôpital. Le nouveau et excitant "jeu de scène de Gene Vincent" était né, et ses apparitions donnaient à ses fans américains la possibilité de le voir. Pourtant, il n'était toujours pas prévu de se rendre en Angleterre.
Le dernier disque de Gene qui s'était vendu à des millions d'exemplaires fut suivi par un double plein de vitalité: "Dance to the bop" et "I got it". "Dance to the bop" était encore une fois typique de la production de Gene Vincent, à savoir excitant et sans complications. Encore aujourd'hui, ces morceaux nous font penser à des adolescants en bluejeans en train de bopper toute la nuit. Les références constantes à "you git your gal and i'll get mine" (tu amènes ta copine et j'amène la mienne) et "have a good time" (avoir du bon temps) démontrent qu'il n'y avait là aucune intention ou envie de bourrer le crâne des jeunes avec des problèmes. Le plus approchant de ça, c'était les chansons enregistrées par Eddie Cochran, l'ami de Gene, avec " Summertime blues" et "C'mon everybody". Le seul problème rencontré parfois c'était que vos parents ne comprenanient pas bien votre "envie d'avoir un peu d'argent dans les poches, d'aller voir votre copine et de trouver un juke box".
Ken Walton qui faisait à l'époque une émission TV qui s'appelait "Cool for cats", présenta le disque de Gene " I got a baby" et " Walkin' home from school" de la manière suivante: "et maintenant on s'occupe des jeunes".
Gene et les Blues caps personnifiaient la jeunesse, leur "son" était jeune et vivant et n'avait pas besoin d'être analysé. Gene s'accrochait à ça et faisait les chansons que ses fans aimaient. Il aurait pu si facilement faire autre chose. Dans ce cas, ce livre n'aurait peut être pas été écrit.
Les fans de Vincent continuaient à collectionner des disques comme "Baby blue", "Rocky road blues", "Git it", "Say mama", "Who's pushing your swing?", et " Right now". "Baby blue" était une formidable chanson avec des Blue caps en pleine forme. Je me souviens bien du jour ou je suis allé acheter ce disque. Pensant que Gene ne bénéficiait pas d'assez de pub, j'ai demandé au vendeur de mettre le disque avant de l'acheter. Dès que les premières notes de musique sortirent des baffles dans le magazin, les gens s'arretêrent......