............Ont du avoir des visions de trous sur la scène. A part ces inquiétudes de gérants de théâtre, le Rock'n'Roll était effectivement à son apogée.
Be Bop A Lula fut aussi enregistrée par les Everly brothers, Jerry Lee Lewis, et le groupe de Cliff Richard, les Shadows quand ils s'appelaient encore les Drifters.
Capitol records signa avec Gene et ses Blue caps un contrat de longue durée, et Be Bop A Lula fut suivie de nombreux succès comme Race with the Devil, et Gonna Back up Baby.
Sans avoir eu l'énorme succès de Be Bop A Lula, ce disque est d'une grande importance. Race with the devil est un disque inhabituel en ce sens qu'il ne contient pas de textes "d'amour" comme c'était le cas pour les standards du Rock. Au moment ou il sortit, les textes de ces chansons l'ont sans doute empêché d'atteindre les sommets qu'avait atteint Be Bop A Lula. La chanson est chantée à un rythme très rapide, et par moment, tous les mots ne sont pas tout à fait compréhensibles, bien que le style de Cliff Gallup soit encore mis en évidence.
Les années suivantes, ce second album Capitol de Gene fut très recherché. (Sans doute parce que les fans de Gene dans les années 50, avaient juste acheté Be Bop A Lula, et Bluejean Bop, sans avoir entendu parler de Race with the devil)
Pour son troisième album, Gene sortit une chanson plus dans le style de Be Bop A Lula: Bluejean Bop, couplée à Who slapped John?
Je n'ai pas l'intention ici d'analyser les enregistrements de Gene, ce serait une erreur. Essayer de décomposer quelque chose qui devait juste être entendu et apprécié ne donnerait au lecteur qu'un mal de crâne. Peut être qu'un jour quelqu'un écrira un livre sur la structure et le "son" des premières chansons de Gene, comme ce fut le cas pour Buddy Holly.
Je ne veux ici m'interresser qu'au type de chanson enregistré par Gene et à leur place dans l'histoire du Rock'n'Roll.
Gene résuma sa musique de la manière suivante en 1957: "Le Rock'n'Roll rend les jeunes heureux et c'est comme ça qu'ils devraient toujours être". C'est vraiment dommage que cette opinion ait été couverte par les prophètes et les chanteurs engagés des années 60 et 70.
Pour en revenir aux enregistrements de Gene, Bluejean Bop fut immédiatement plus acceptable. C'était rapide, facile à danser, et accrocheur. Ca portait une fois de plus la patte de Gene Vincent: des bluejeans, le tempo et le jeu de guitare omniprésent de Cliff Gallup, la batterie de Dickie Harrell et les guitares et basse de Neal et Williams. Bluejean Bop et l'autre face, Who Slpped John? permettent d'entendre trois solos instrumentaux, tout à fait inhabituels à cette époque et encore plus inhabituels aujourd'hui. Sur ces deux précédentes sorties, les chansons ne contenanient que deux solos de guitares. Or, le groupe des Blue caps, composé de 4 musiciens, permettait d'obtenir un son formidablement puissant sur Bluejean Bop. Il est d'ailleurs interressant de voir qu'ils utilisaient les hurlements et les cris pour la première fois sur Who slapped John?
Ceci donna l'impression d'entendre un concert live sur le disque, avec toute l'ambiance qui va avec. Lorsque Capitol prépara le premier album de Vincent, il faut remarquer qu'il ne fut pas appellé Be Bop A Lula comme ça aurait été le cas avec la plupart des "nouveaux" chanteurs. En effet, le premier succès de l'artiste est systématiquement pris pour en faire le titre de l'album. Au contraire, cet album fut appellé Bluejean Bop, qui comprenait égalemant Jumps, Giggles and Shouts, et That old gang of mine, aussi sorti en single.
L'album montra une autre facette des talents vocaux de Gene, à savoir cette capacité à chanter des standards et à leur donner une nouvelle vie.
2 bons exemples sur l'album, en sont Jezebel (sorti en single quelques années plus tard), et le très tendre Waltz of the wind. L'album se vendait très bien et les apparitions scénqiues de Gene se passaient bien. Gene fut heureux de voir qu'il appartenait maintenant à "l'establishment".
En janvier 1957, Gene dut retourner à l'hôpital pour soigner cette jambe meurtrie qui lui donna du souci pendant toute sa carrière. Ce séjour à l'hôpital dura 3 mois, mais heureusement, Capitol avait des enregistrements de Gene en réserve pour satisfaire ses fans. Un second album sortit: Gene Vincent and his Blue caps. C'était un pur produit de Rock'n'Bop comparé à l'album Bluejean Bop. Cliff Gallup était encore lead guitar du groupe à l'époque bien qu'il n'apparaisse pas sur la pochette de l'album. (Russel Wilaford vint pour cela). Quelques changements començaient à se faire dans le travail du groupe, mais je détaillerai ça dans le prochain chapitre.
Gene fit sa première apparition dans un film truffé de stars: "The girl can't help it". Il y chantait Be Bop A Lula dans un studio de répétition, pendant que Jayne Mansfield et Tom Ewell discutaient à côté. Il est vraiment dommage qu'une bonne partie de la courte apparition de Gene ait été coupée au montage afin de montrer les stars du film. Cependant, ici en Angleterre, nous étions reconnaissants de cette occasion qui nous était donnée de voir notre idole.
En 1957, Gene fit une tournée en Australie avec ses amis, Little Richard et Eddie Cochran. L'ensemble eut un tel succès qu'on leur demanda de revenir l'année suivante pour une tournée en Nouvelle Zélande.
Ses fans britanniques ne l'avaient pas encore vu en personne mais étaient heureux de voir sortir de nouveaux albums. Parmi ceux-ci il y avait une chanson comme Crazy legs, une chanson typique de Gene Vincent, comprenant un tas de références au "Bop", à "la foule des jeunes", au "Juke box", etc... Sur Crazy legs, il y avait une superbe chanson..........