rockcyclopedie Bernard Boyat
SCOTT Jack Chanteur né John Domenico Scafone le 28 janvier 1936 à Windsor, Ontario, Canada. Sa famille part aux USA et s’établit à Detroit où il fréquente le lycée Hazel Park et étudie la guitare avec Edward Wygle, professeur de musique du voisinage. Il débute avec sa sœur Linda au Hazel Park Spotlight et est remarqué par Jack Ihrie, animateur à WEXL, Ferndale, qui l’engage pour son émission hebdomadaire du samedi au Madison Ballroom de Detroit. Il lui suggère de changer de nom. Jack joue à l’occasion avec le groupe de Webb Pierce* et quitte l’école. Il travaille dans une épicerie, sur une chaîne d’assemblage, dans le BTP, jouant un mélange de country et variété à ses moments libres avec ses Southern Drifters en 1957, qui incluent des voisins et des membres de sa famille comme son frère Larry. Alors qu’ils jouent au Bill’s Barn, le promoteur local Bob Schwartz leur fait enregistrer des démos qui finissent sur le bureau de Joe Carlton, dont “Greaseball”. Joe Carlton est alors cadre chez ABC, aussi fait-il signer Jack pour la marque. Une session a lieu en 1957 au studio United Sounds de Detroit avec Stan Getz & Tom Cats : Dave Robillier (gtr sol) Stan Getz (bs) Dominic Scafone, un cousin (bat) Wayne Arkansas Sudden (viol) Jim ? (gtr rtm) Billy Gray (stl gtr). Alors que “Baby she’s gone” est N°1 à Detroit, les deux simples ABC tombent vite dans l’oubli. Jack ouvre alors le Jack Scott’s Dance Ranch où il se produit. Des problèmes financiers se mêlent à la perte de travail de son père et il vend le club fin 1957. En 1958, Joe Carlton quitte ABC et fonde Carlton sur lequel Jack le suit avec Stan Getz & Tom Cats et les Chantones, un groupe canadien français vocal : Jack Grenier, Jim Nantais, Roy Lespérance, Larry Desgarlais. En tournée, ils sont remplacés par les Ookpiles de Sarnia, Ontario. Son premier simple Carlton est un double succès et devient disque d’or. De 1958 à 1961, Jack a 19 titres classés. En février 1959 il est incorporé et encaserné à Fort Knox. 5 mois plus tard, un ulcère le renvoie dans ses foyers. Lorsque Carlton cesse ses activités, son contrat est racheté par Top Rank en septembre 1959. En dépit d’autres succès, la malchance le poursuit, cette marque cessant ses activités en 1961. Capitol l’engage et rachète les matrices en réserve. En 1963 il est sur RCA, de nouveau sur ABC en 1966, Jubilee en 1967. De 1970 à 1977 il est un intermittent des studios : GRT (70) Dot (74) Starday / Gusto (77). Comme il n’aime pas trop les tournées et préfère la vie de famille, il se concentre sur ses passages au Crazy Horse de Detroit avec Chris Donner (stl gtr) Michael Lind (bat) Terry Cooper (pno, sax) Dave Schofer (bs). Le rockabilly revival lui donne l’occasion de venir en Europe en 1977. Depuis, il a enregistré à l’occasion pour ses marques Ponie et Underground
Disques d’or : Leroy / My true love, What in the world’s come over you?
Lecture complémentaire : Kommotion N°8 p 2; Rock'n'Roll International Magazine N°115/116 p 58; Goldmine N°90 p 10; Now Dig This N°78 p 22, N°74 p 24, N°72 p 17, N°119 p 18, N°257 p 24; Jukebox Magazine N°31, N°70 p 22